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Стр.3
Печатано no распоряженію Сов та ИМПЕРАТОРСКАГО Русскаго йсторичеокаго
Общества подъ наблюденіемъ Предс дателя Общества A. А. Половцова.
2007088219
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ГОСУДАРСТВЕННАЯ ТИПОГРАФІЯ, ^"S -
ГПР .lAOPTDITUUA а ТІІПЛГП**ІО
55?,
Стр.4
Предвсіовіе
ПЕРЕПЙСКА.
1814.
№ 1. Отъ Имп ратора Адександра I членамъ временнаго правит льства (в рющее
письмо генералу Поццо-ди-Борго), Парижъ, 23 Марта (4 Апр ля)
6 часовъ вечера . . , ,
Парижъ, 15 Мая
. .
№ 2. Отъ него же Королю Людовику XVIII, Парижъ, S (17) Апр ля.
№ 3. Отъ генерала Поццо-ди-Борго гр. Нессельроде, Компьень, 18 (30) Апр ля,
.
№ 4. Циркуляръ принца Талл йрана Французскимъ дипломатическиыъ аг итамъ,
. . . .
№ б. Проектъ в рющаго письма генералу Поццо-ди-Борго, Парижъ, 18 (30) Мая.
№ 6. Отъ г нерала Поццо-ди-Борго гр. Нессельрод , Парижъ, 2S Мая (6 Іюня) . .
№ 7. Особое мн ніе геверала Поццо-дн-Борго, пер данное министру внутренннхъ
д лъ Моятескыо, члену Коммисіи для выработки проекта Конституціи (праложеніе къ
предъидущей д п ш )
№ 8. Отъ генерала Поццо-ди-Борго гр. Нессельроде, Парижъ, 23 Мая (6 Іюня). .
№ 9. Отъ н го-же тому же {№ 4), Парижъ, 23 Мая (6 Іюпя)
№ 10. Отъ него-жетоиу-же (частно письио), ІІаришъ,б Іюня (н. с.) . . . . , .
№ 11. Отъ пего-же тому-же (частаое письмо), Парижъ, 7 Іюня (н. с), вторникъ,
9 часовъ утра . . . .
№ 12. Оіъ него-же тому-же {№ 3), Парижъ, 27 Мая (8 Іюня).
№ 13. Отъ него-же тоыу-же [№ 7), Парижъ, 27 Мая (8 Іюня)
№ 16. Отъ и го-же тому-же (частное письмо), Парижъ, четв ргъ, 9 Іюия ... .
№ 17. Огъ него-же тому-ж (частное письмо), Парижъ, 10 Іюня {а. с.)
№ 18. Отъ него-ж тому-же {№ 11), Парижъ, 1 (13) Іюня
.
№ 14. Отъ него-ж тому-же {№ 8), Паришъ, 28 Мая (9 Іюня) ........ .
№ 16. Отъ него-же тому-же (.№ 9), Парижъ, 28 Мая (9 Іюня)
.' .
.
'. . . .
№ 19. Отъ него-же тому-же (tNl 12), Парижъ, 1 (13) Іюня .......... ;
№ 20. Отъ него-жетому-же (частво письмо), 4 (16) Іюня
№ 21. Отъ гр. Нессельроде генералу Поццо-дн-Борго, Лондонъ, 10 (22) Іюня . .
.
(6 Іюля).
№ 22. Отъ него-же тому-же, Лондонъ, 10 (22) Іюня
№ 23. Отъ генерала Поццо-ди-Борго гр. Яессельроде {М 16), Парижъ, 24 Іюня
.
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XVII.
Стр.5
2!) іжсюпшк 1815/10 ЛАЛ ІКП 181G
377
C'esl le baron de Stael, attache a la mission suedoise, qui le premier
Га communiquee au club des jacobins anglais, preside par sir Robert
Wilson. Celui-ci, qui est en rapport, avec Fambassadeur d'Angleterre,
sir Charles Stuart, n'a pas manque de lui en faire la confidence.
Lord Kinnaird Га fai t lire en secret an prince de Talleyrand, qui n'a pas 6t6
fuche de voir une intrigue de plus sur le ра б de Paris, et au due
de Wellington, qui, par son bon sens et son discernement, I'a declare
apocryphe au premier coup d'oeil, et m'en a рагіб dans cet esprit immediatement.
Le
Roi, les princes et les ministres ont ele les premiers a rejeter cette
imposture; mais, malgre les invraisemblances qu'elle conlient et qui
n'ont pas есііаррб a ceux qui ont quelque idee de mamaniere d'agir et de
mon style, une partie considerable des societies secondaires surlout en
a 6te inquietee, et il a fallu multiplier les demarches pour desabuser les
esprits,
Les auteurs de cette imposture, se voyant dejoues a Paris, onl decide
de la faire publier a Londres dans les journaux. Votre Excellence verra,
par les renseignements tires de la police et contenus dans le numero
subsequent, avec quelle noirceur el quelle activite its s'en occupent,
Pour mettre quelque obstacle a ce complot, j'ai informe M. I'ambassadeur
comte de LieYen de toute cette intrigue par la lettre n0
2,
et lui ai envoys une copie du libelle, afin qu'il puisse le demenlir, s'il
parvient a etre publie avec des indications propres a faire supposer que jc
puis en etre ГаіШиг.
II existe dans le rapport de la police une circonstance qui m'a paru
digne d'attention. Le chevalier Stuart est au nombre de ceux qui m'ont
assure de la maniere la plus positive qu'ils regardent cette production
apocryphe, telle qu'elle est en effet, et qu'il en 6crirait de meme a son
gouvernement. Cependant il paralt que e'est chez lui qu'on la copie avec
profusion, et qu'il Геп оіе sans necessit6 partout ou il a des correspondances.
Pour
ce qui regarde ces sortes de productions en elles-memes,
Votre Excellence n'ignore pas qu'il existe a Paris des professeurs de
libelles qui se vendent a tons les partis, et que I'usage d'en Jeter dans le
public est un de ceux qui n'ont jamais 6t6 int errompus depuis la Revolution.
La protection accordee a cette monarchie et I'interet eflicace employe
en faveur de la restaiualion par Sa Majeste I'Empereur, Notre Auguste
Mattre, 6tant une des bases les plus solides sur lesquelles repose la
confiance de tons les Frangais dans leur avenir, les perturbateurs
Стр.1
378
29 ВЁСЕЫІШЕ 1815/10 JANVIER 1816
etrangers, dont un grand nombre s'agite dans ceLle capitale, d'accordavec
ceux de I'interieur, out saisi le moment de la discussion orageuse concernantl'amnistie,
pour ajouter encore aux inquietudes publiques en inspirant
des crainles, aulant qu'il dependait d'eux, sur la continuation de cette
protection, dans I'espoir d'oter an Roi I'appui immense que lui donne
I'amitie de la Russie et, j'oserai dire, I'emploi que je cherche a en faire
pour le bien general.
Quant au chevalier Stuart, quelle que soit son ignorance ou sa complicite
dans cette affaire, j'ai lieu de croire que I'influence qu'il me voit
exercer raoyennant la representation dont je suis invesli, la confiance
qu'on m'accorde et le poids que doit apporter naturellement dans les
affaires du moment lout serviteur z6l6 de Sa Majesty ГЕтрегеиг,
blessent son bumeur jalouse et bautaine, et qu'ii ne serait pas facbe de
voir diminuer ces avanlages, sans so faire scrupule sur les moyens,
pourvu qu'il puisse reussir.
En rendant un compte detaille a Votre Excellence de cette affaire, je
dois ajouter qu'elle est a peu pres (5teinte a Paris. J'ignore si la cabale la
reproduira a 1 etranger; dans ce cas je ne saurais faire autre chose que la
dementir et la livrer au mepris qu'elle merite.
№ 364. Le general Pozzo di Borgo au comte de Nesselrode.
f№ 60)
Paris, 29 decembre 1815/І0Janvier 1816.
Monsieur le Comte, j'ai I'bonneur d'adresser a Voire Excellence la
continuation des rapports de la police secrete, concernant surtout la
conspiration pcrmanenle des revolutionnaires anglais en France.
Le gouvernement britannique est sans doute informe de toutes ces
demarches. Que I'ambassadeur d'Angleterre regoive leurs confidences
pour etre instruit ou qu'il encourage leur conduite, la verit6 est qu'ils
sont en communication avec lui, et que le nombre en augmente surtout
par I'accession des militaires.
Le motif principal qui anime ceux-ci est la jalousie centre lord
Wellinglon; ils savent que le Prince Regent n'a pas de sentiments vrais et
g6n6reux enverslui, et cette persuasion les enhardit a former toutes les
mauvaises intrigues qu'ils peuvent inventer.
Ayant demands au chevalier Stuart sous quel rapport I'opposilion
fixera son point d'attaque contre les ministres, al'egard du traite de Paris,
il m'a repondu que lord Grenville leur reprochera d'avoir prefere I'argent
Стр.2
29 DECEMBKE 1815/10 JINVIER 1816
379
a des acquisitions lerritoriales, el que ce sont les provinces frontieres et
laligne militaire qu'il fallail arracher a la France el non quelques millions
sleriles.
Le ministere, sans doule, souliendra et juslifiera saconduite, mais de
pareils deBats, sur un sujet qui inleresse la rivalite el flatte Fambition
nalionale, ne peuvent manquer de laisser una forte impression sur le public,
et le gouvernement se liendra pour averli de ne pas laisser passer une
seconde occasion, si elle se presente. Les moyens infaillibles de faire
avorler tous les mauvais desseins, et ceux qui existent et ceux que Ton
pourrail combiner a I'avenir, sont sans contreditla sagesse el la moderation
du gouvernement. J'ai observe qu'a I'instant meme OLI les inquietudes
des parlis diminuenl, Fespril frangais augmente et prend son ascendant,
el qu'on peut en appeler encore a des qualiles fortes el eslimables
qui ne sont pas lout a fait eteintes dans la nation, si on sail les гб еіііег.
II est de mon devoir de гёрбіег a Voire Excellence que la vigilance
de noire gouvernement et Гашіііё bienfaisanle de SaMajesle ГЕтрегеиг,
Notre Auguste Maitre, deviennent lous les jours plus necessaires a celle
monarchie. Ses conseils seront suivis en proportion de I'inlerel qu'il
daignera prendre au sort du Roi et de son pays, et araccomplissement de
son ouvrage.
№ 365. Le general Pozzo di Borgo au comte de Nesselrode.
• (№ 61)
Paris, 29 decembre 1813/10 Janvier 1816.
le r
Monsieur le Comle, la garde royale a commence a faire le service, du
Janvier, nouveau style.
Le nombre qui existe dans Paris peul se monler a 6 000 hommcs
environ, dont 1 500 de cavalerie. La lenue en est tres belle et on m'assure
que les gens sont animes d'un bon esprit. Le resle des formations a lieu
dans les provinces. Le scrupule qu'on apporte dans le choix etles difficultes
nalurelles a ces sortes d'operalions exigeront encore Irois mois avant
que ce corps soil au complet.
En passant devant Montmartre, ou se trouve encore un poste anglais,
le d6lacliement frangais a топігб de Гіггііаііоп. La garde nalionale, qui
heureusement etait de service, el la prudence des officiers, ont ё ііб les
inconvenients de cette rencontre dangereuse. La faction des jacobins
anglais a cherche a repandre I'alarme, mais le due de Wellington I'a
entierement assoupie.
Стр.3
380
\П ІШУІЩ 1816
П existe encore a Paris deux brigades d'infanlerie anglaise. Elles auraient
duparlir, d'apres les arrangemenls dont j'ai rendu compte a Voire
Excellence. Les inquietudes de ces derniers jours avaient decide la conlinualion
de leur presence; j'espere qu'on pourra les renvoyer bienlot sans
inconvenienls, el que I'apparence de ceile force cessera d'elre n6cessaire.
№ 366. Le comte de La Moussaye au due de Richelieu.
(№ d6)
Saint-Petersbourg. I!j Janvier 1810.
Monseigneur, I'Empereur s'esl rendu, il y a quelques jours, chez le
marechal SollykofT, president du conseil des minislres. La nature des
affaires qui out die Iraitees clans cette conference a amene, de la part du
marechal, quelques observations sur la situation des finances de ГЕшріге,
sur raccroissement progressif de I'armee qui absorbe tous les revenus de
I'Elat, sur le mecontenlement que fail naitre Гаііепііоп presque exclusive
que TEmpereur donne aux details mililaires, et le pen de temps qu'il
consacre aux autres branches du gouvernemenl. Ces represenlations out
deplu, et, le lendemain, un oukase a decide que le general d'Araktcbe'ieff
presiderait le conseil des ministres, au lieu du mar6chal Sollykoff, aussi
longtemps que la saute de ce dernier ne lui permeltrail pas d'exercer les
fonclions de la place dont il conserve toujours le litre. Le credit du comte
d'Araktcheieff n'a, dans ce moment, d'aulres bornes que celles qu'il parail
vouloir y mettre lui-meme. Chaque jour, il Iravaille durant plusieurs
heures avec Sa Majeste. II entre dans ses vues ayec le devouement absolu
dont il fait profession pour sa personne. 11 flatle ses gouts mililaires et
s'occupe de ['execution de ses plans avec une infatigable aclivite. L'ai'mee
va recevoir une nouvelle organisation; les levees qui out ete ordonnees, il
y a plusieurs mois, se poursuiveut sans reldche, et jamais Гбіаі mililaire
dela Hussie n'aura otfert. une masse de forces aussi redoutable.
L'epoque de Гаппбе a laquelle nous nous trouvons, et les alliances que
contracle la familie ішрбгіаіе, donnenl lieu a des fetes sans nombre, dont
Votre Excellence me saura gre de lui epargner la description. Ces fetes
m'ont souvent fourni Toccasion de voir I'Empereur-, et je dois encore
repeter a Votre Excellence que Sa Majeste m'a conslamment traite avec
une bonte particuliere. Avant-hier, j'ai cte invite a i'Ermitage, et Ton
s'est ecarte, dans cette circonstance, de la s6verit6 de I'^tiquelte qui excite
les plaintes du corps diplomatique, et dont j'ai rendu compte a Votre
Excellence dans ma depeche datce du 2 de ce mois.
Стр.4
7/19 JAKVIER 1816
381
№ 367. Le general Pozzo di Borgo au comte de Nesselrode.
(№ 65)
Paris, 7/19 Janvier 1816.
Monsieur le Gomle, j'ai eu I'honneur d'mformer Votre Excellence, par
ma depeche sub n0
59, du memoire apocryphe qui circulail sous mon
nom, et des mesures que j'avais prises afia de metLre M. I'ambassadeur
comle de Lieven dans le cas de le d6menlir, si (comme j'avais raison
de le croire) les vrais auleurs de cette production la t'aisaienl inserer
dans leur journal a Londres.
Cetle supposition vient de se verifier. L'edUeur du Morning Chronicle
a ose la puldier comme venant de moi; les autres gazettes out d6ja
releve les invraisemblances et les conlradictions de cette rapsodie maligne
et triviale, mais je n'ai encore regu aucun renseignement direct de la part
de notre ambassadeur. La convenance, el, je dirai, la necessite d'etouffer
unc pareille calomnie m'ont decide a reiterer mes instances aupres de
I'M et areclamer de nouveau ses bons offices, moyennant la letlre dont la
copie se trouve ci-joinle.
L'arrestation du general Wilson, dont je parlerai plus au long clans le
пиюбго suivant, les decouvertes faites par la saisie et I'examen de ses
papiers, le mepris que le Roi, la Cour, et tons les gens de bien sans
exception out jet6 stir cette basse intrigue, I'avaient d6ja etouffee a Paris,
ou elle n'a produit aucune consequence; mais le public d'Angleterre a
besoin peut-etre d'un desaveu soutenu et formel. Le due de Wellington
croit qu'il conviendrait de poursuivre et de faire punir Tediteur du
Morning Chronicle; il m'a dit n'atlendre lui-meme que I'avis de I'avocat
general pour intenter un proces contre ce libelliste, a cause d'autres
calomnies dont il est I'objet. Malgr6 le droit et le desir que j'aurais
d'obtenir satisfaction d'une imposture aussi inique, je ne saurais me
decider a des demarcbes qui ne manqueraient pas de faire un grand
eclat, sans rautorisation souveraine.
Dans tous les cas, Votre Excellence me permetlra de lui observer
qu'il me parait convenable que la reponse qui me sera adressee sur cetle
affaire par ordre de Sa Majeste Notre Auguste Maitre soit de nature
a devenir publique, et qu'il faudrait m'y autoriser en consequence. Congue
dans des termes que la sagesse ne manquera pas de suggerer, elle sera
utile parce qu'elle decouragera ceux qui penseraient a repeter de pareilles
mancEuvres a 1'avenir, et qu'elle dissipera ious les soupgons que des
Стр.5