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Сборник императорскаго Русскаго историческаго общества Бумаги А. И. Чернышева за царствование императора Александра I. 1809-1825 г.. Т. 121 (290,00 руб.)

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Первый авторЧернышев Александр Иванович Русское историческое общество
Издательствоб. и.]
Страниц605
ID82168
Чернышев Александр Иванович Русское историческое общество. Сборник императорскаго Русскаго историческаго общества Бумаги А. И. Чернышева за царствование императора Александра I. 1809-1825 г.. Т. 121 / Чернышев Александр Иванович Русское историческое общество .— : б. и.], 1906 .— 605 с. : ил. — URL: https://rucont.ru/efd/82168 (дата обращения: 07.11.2025)

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Академіи Наукъ («Отечественная войиа ъъ лисьмахъ современниковъ») письма Чернышева къ графу Аракчееву за 1813—1815 гг. (отр. <...> Наполеои I въ Ма и Іюи 1809 г. (Мёщоіге de Tchernichef sur son sejoui" aupres de I'Emp. <...> Францу осеныо 1809 г. (записка Чернышева) (Mission de Tchernichef aupres de Napoleon et de I'Emp. <...> Черновыя зам тки Чернышева во время пребыванія его въ Австріи въ 1809 году (Notes de Tchernichef durant son sejour en Autriche) . <...> Документьг. сооощенные Чериышевымъ во время пребыванія его въ Австріи въ 1809 году: 1) Описаніе сраженій прпАсперн п Ваграм (Description des batailles d'Aspern et de Wagraitt) 2) Записка Чернышева o числ франц. войскъ, перешедшихъ Дунай при Эсслігаг (Memoire sur le nombre des troupes franpaises ayant traverse le Danube a Essling le 9—10 Mai 1 8 0 9 ) . <...> Черновое письмо Чернышева къ Коленкуру (прнлож ні къ предыду-, щему письму) (Tchernichef a Caulaincourt, due de іс пс ) . <...> Румянцеву отъ 5 (17)Мая 1810 г. (Tcherni chef au c-te Roumiantsof—5 (17) Mai 1810) Приложені : Coup d'oeil rapide sur I'interieur actuel de la Prance. <...> РІнструкиія Чернышеву npn отправленіи его въ Стокгольмъ (Instruc tion verbale a Tchernichef lors de son depart pour Stockholm). <...> Наполеона— Февраль 1812 г. (Expose des discours que m'a adresses I'Emp. <...> I'Empereur en temps de guerre (memoire de Tcher nichef). <...> To же—Декабрь 1813 r. (idem—Mission de Tchernichef pres du Prince Royal de Suede a Kiel <...>
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\ mm рдашго
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ИШРЯТОРСІЖО ІШЪ СТО 4ВйДІ|г1ТЬ ПЕРВЫИ S.nSTSPilPn. 1906
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^ ГІечатано no распоряженію Сов та ИМПЕРАТОРСКАГО Русскаго Историческаго Общества, подъ редакціей князя Н. В. Голицына. Спб. Типографія В. КИРШБАУМА.
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Архивъ князя А. И. Чернышева. >С* \ г.. • Бумаги I R. }і. Черныш ва ЗА ЦАРСТВОВАНІЕ Ітпвратора Акксандра I. 1809 —1825 гг.
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Сборник_императорскаго_Русскаго_историческаго_общества_Бумаги_А._И._Чернышева_за_царствование_императора_Александра_I._1809-1825_г.._Т._121_(1).pdf
— 284 - terre, que je n'hesite pas de vous assurer que lord Walpole aura surement repu ordre de repefcer a Petersbourg les memes propos que j'ai entendu se reproduire ici sous mille formes, c'est-a-dire que la question de la Pologne n'est point uno question russe et que le projet de I'-aneantissement de la Saxe est un projet dans le genre de Buonaparte. Pour paralyser done cette guerre d'intrigues, voici les idees que le plus humble de vos serviteurs, mais aussi rempli pour vous d'un attachement sans bornes, ose vous soumettre: ' ' 1°. П faut faire naitre entre les cabinets de Versailles etdeSt.-James les memes defiances qui existent entre les deux peuples, de maniere qu'en aucun cas ils' ne marchent dans la meme ligne. Un mot confidentiellement et adroitement lance sur la pogsibilite eventuelle de gagner quelques places des Pays-Bas et sur 1'article de la flotte produira selon moi a Versailles le plus grand etfet et developpera dans quelques personnes au moins de ce cabinet des semences d'anciens -ressentiments, qui detruiront, quand ce ne serait qu'en partie, I'intimite dangereuse des deux cabinets. 2°. D'ordonner a votre ambassadeur a Londres, a I'instar de ce qui s'est fait sous 1'Imperatrice en 1789, de se rapproclier, sans pourtant se compromettre, des Wellesley et du paiti des Granville et "Whitbread, deleur raconter sans affectation et comme historiquement, a qui Ton doit reellement la chute de Buonaparte et comment les choses se sont passees lors des negociations de Chatillon, ce qui est ignore en Angleterre; enfln d'expliquer a tout le monde sans reserve, cOmme sans apprets, que les intentions de V. M. I. sont interpretees, qu'elles n'ont au fond lien de dangereux, qu'elles sont touta-fait dans le sens anglais et dans celui de I'liumanite en general. L'execution de cet article demande sans doute beaucoup d'adresse, mais aussi sera-t-il d'un bien inflni pour le monde. 3°. De travailler de notre cote I'opinion publique par des articles bien rediges et inseres en forme de lettres de Vienne dans quelques gazettes de Londres, surtout dans le „Times", de Francfort, de Rome et de Paris. 4°. De produire enfln I'effet de faire craindre lord Castlereagh et see compagnons pour leur existence ministerielle, s'ils ne renoncent, comme m-r Pitt a ete oblige de le faire, a une opposition, dans laquelle le peuple anglais ne verrait qu'une . tracassorie qui n'a rien de commun avec ses veritables interets. Je sens, Sire, qu'a une ame cdmme la votre, et a I'elevation ou V. M. I. s'est placee, ces menees diplomatiques doivent paraitre bien chetives et de pen de valeur, mais elles previennent souvent I'effusion du sang et epargnent des troubles et des malheurs sans nombre aux peuples, qui, comme I'a dit un ancien, payent souvent le delire qui n'est pas le leur. Je flnirai cette lettre par me jeter aux pieds de V. M. I. pour lui demander pardon d'avoir tant ose et la grace de pouvoir avant mon retour a mon poste. Sire, entendre vos idees et votre systeme a regard de I'ltalie. lis seront un phare que je ne perdrai iamais de vue et qui me dirigera toujours surement dans les chances les plus difflciles. Je suis etc. Vienne, ce 1/13 Novembre 1814. 2. Докладная запиека A. И. Чернышева Императору Александру I о возстановленіи Польши. (В на, Декабрь 1814 г.). S'il est essentiel a V. M. I. de connaitre les opinions des indmdus qui ont 1c bonheur dc Гарізгосігег, il est un devoir sacre pour ceux-ci
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— 285 — de ne lui deguiser aucune de leurs pensees relatives au bien-etre de son Empire et a sa gloire personneile. C'est partant de ce principe, Sire, -qui a ete la regie immuabie de ma conduite a son egard, que j'oserai apres de mures reflexions aborder une question dont I'importance occupe tons les. esprits, et qui peut ал^оіг par la suite une part si directe sur la prosperite de la Russie. . V. M. daignera se rappeler qu'en 1811, prevoyant que la guerre entre la Russie et Napoleon etait inevitable, j'ai ete un des premiers a reproduire I'idee du retablissement de la Pologne, considerant alors cet evenement comme un moyen de guerre propre a nous donner gain de cause dans I'opinion des Polonais, a augmenter par la nos ressources et a diminuer celles de'notre ennemi. Par bonheur pour rhumanite, V. M. avail par une prevoyance admirable calcule d'avance toutes les cbances et adopte un systeme different, dont le- resultat a ete le salut de I'Europe entiere. 11 etait naturel qu'apres avoir porte nos armes victorieuses jusque sur les bords de la Loire et donne la paix au monde a Paris, la Russie en retirat quelque avantage direct; aussi le ducbe de Varsovie que V. M; avail deja conquis sur les armes de Napoleon fut-il designe comme devant a Tissue du prochain congres gtre joint aux etats de V..M. Cette certitude donna lieu a des conjectures, asseziondees sur le retablissement de la Pologne et le dessein qu'avait V. M. de prendre le litre de Roi de ce royaume. A. notre retour a St.Petersbourg nous trouvames tons les esprits en grande fermentation sur la probabilite de cet evenement. La presque totalite ne Га considere que comme devant avoir des consequences tres lunestes a la Russie, vu qu'on ne pouvait retablir ce royaume qu'en ajoutant tot ou tard au ducbe de Varsovie une bonne partie de nos provinces polonaises, conquetes, disait-on. qui nous avaient coute taut de sang et taut de sacrilices et qui avaient place I'lmperatrice Catherine a un degre des puissances qui lui avaient procure une influence si preponderante et si directe sur tons les cabinets de I'Burope. A ces reflexions on ajoutait, qu'il etait possible que le genie de V. M. ainsi que le souvenir de ses bienfaits retinssent les Polonais dans de justes bornes de soumission et de fldelite taut que durerait son regno, mais que Ton ne pouvait point repondre qu'apres les Polonais ne cherchassent a redevenir entierement independants de la Russie, et alors la source de tons nos maux et de toutes nos calamites deriverait de I'epoque la plus brillante et la plus heureuse qui ait jamais existe pour la Russie; que pour lors une nation belliqueuse de 14 a 15 millions d'habitants, mue par une seule et meme volonte, profiterait de sa position locale propre a une prompte concentration de ses forces, pour menacer notre antique capitale
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— 286 — toutes les fois que cela lui conviendrait, tandis que Tetendue de nos frontieres et nos distances nous empecheraient d'arriver a temps pour la defendre, a moins de rester constamment amies a cet effet. On concluait enfln, que cet evenement pom*rait non seulement nous faire courir les chances de perdre par la suite toute influence en Europe, en nous eloignant d'elle, mais de voir les Polonais redevenir encore une fois le fleau de la Russie. Plusieurs personnes rappelaient meme 1 epoque fatale de I'mvasion de la Russie par Ladislas- au commencement du 17-me siecle, et que le plus beau modele de patriotisme qu'offre notre histoire se rattache a ces temps. Je n'ai rapporte ces propos a V. M. que parce qu'il est fort important pour elle de connaitre les opinions d'une grande partie de ses sujets, afln de ne point se tromper sur leur maniere d'envisager la question et preparer a loisir les arguments propres a les eclairer et a les tranquilliser a cet effet. Voici, Sire, les raisonnements dont j'ai entendu les partisans du retablissement de la Pologne se servir. Je me suis servi dans le temps pour repondre a ces cris d'alarme...('?) qu'il fallait d'abord considerer les malheurs auxquels la Russie a ete exposee par cela meme, que le mecontentement des Polonais dont I'existence nationale a ete detruite ouvrait le chemin de la Russie a tons ceux qui les flattaient de la perspective de redevenir une nation, sentiment que Ton ne pouvait se flatter do, detruire ni meme de reprouver sans injustice; qu'il etait impossible de retenir sous la forme d'une province un royaume entier y compris la capitale; qu'il fallait done ou retablir le royaume de Pologne, ou renoncer a I'acquisition du duche de Varsovie et laisser ce foyer de troubles et de discorde entre les mains de nos voisins, qui pourraient dans le cas d'une guerre ranger d'un seul mot tons les Polonais de leur cote, danger qui nous a ete clairement prouve dans la derniere guerre; qu'il etait indifferent a la Russie, une fois sa force accrue et la surete garantie par la destruction du mecontentement interieur, si les provinces polonaises s'administrent en corps ou separement, pourvu que les impots et les charges fussent egalement repartis; que la Georgie n'en est pas moins une province russe, parce que V. M. porte le titre de Tsar de cette partie de nos possessions; que ces titres d'ailleurs separes etaient un ancien usage de notre Empire; qu'on ne pouvait raisonnablement soutenir que la Pologne passerait dans d'autres mains avec le temps, parce que les memes arguments pourraient servir pour toutes les nouvelles acquisitions; qu'une fois qu'il serait declare illegitime et criminel en Pologne de songer a un trone electif et qu'on proflterait de la constitution du 3 Mai 1791 pour Fappliquer a la dynastie russe, une divergence de ce principe pourrait etre etouffee dans son enfance par la force militaire,
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— 287 — autorisee par la loi, et les opposauts ne seraient meme aux yeux des Polonais que des rebelles, hors le cas d'ime rebellion heureuse et tout aussi admissible dans toutes les provinces frontieres, quand meme elles n'auraient pas le nom de royaume,- que le seul moyen de fraterniser les nations russe et polonaise etait de proflter de I'enthousiasme de cette derniere au detriment des puissances voisines et de lui 6ter toute juste raison de reproduire ses griefs; que les forces militaires de la Russie, dont une bonne partie par une sage prevoyance occuperait dans tons les cas ce royaume, seraient touj ours si disproportionnees a celles de la Pologne, qu'aucun homme raisonnable ne voudrait de gaite de coeur exposer son pays a des malheurs surs et inevitables; que le commerce de la Russie gagnerait prodigieusement en developpant toute I'industrie de la Pologne, dont les debouches seraient toujours des fleuves et des mers russes; qu'enfln les Polonais, ayant eu la triste experience qu'ils ne pouvaient rester independants et isoles au milieu de trois puissances voisines, prefereront indubitablement d'exister comme nation sous la protection de la Russie, qui independamment des avantages importants mentionnes ci-dessus leur offre encore un Maitre liberal et genereux, dont le gouvernement doux et paternel cimentera Гunion des deux peuples et les attachera plus Melement Tun a I'autre que la Hongrie ne Test a I'Autriche, puisque ce royaume n'a pas les memes sujets d'apprehension que la Pologne au cas ou elle voulut se separer des etats autrichiens. Tels sont a pen de chose pres, Sire, les arguments quej'ai entendu mettre en avant pour calmer et tranquilliser ceux que ce projet paraissait effrayer. Si le retablissement de la Pologne entre dans les hautes conceptions de V. M., tels doivent etre, mais perfectionnes dans leur substance, les raisonnements dont notre gouvernement doit se servir, tant pour demontrer aux Russes combien la reunion de la Pologne pourrait leur devenir avantageuse, que pour prouver aux Polonais qu'il n'existe point d'autre salut pour eux que dans les bras de la Russie et sous I'egide de V. M. Supposant que la restauration de la Pologne s'effectueje terminerai ce memoire par oser soumettre quelques idees sur la marche que d'apres mon opinion V. M. aurait a suivre des les premiers pas vis-a-vis des Polonais et sur les considerations les plus essentielles pour atteindre un ordre de choses stable et denue de tout ce qui pourrait I'entraver ulterieurement. 1° II faut eviter surtout dans le commencement d'avoir lair de traiter avec les Polonais; leurs tetes susceptibles de trop d'exaltation et de presomption pourraient snnaginer alors, qu'on ne leur fait des concessions que par crainte ou menagement, et cette persuasion pent avoir les consequences' les plus funestes, si on ne la detruit pas des le prin
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— 288. — cipe. Au contraire il faut qu'iis ayent la conviction, que tout ce que V. M. daignera faire pour eux emanera uniquement de son coeur et de sa volonte, et qu'iis n'y ont nullement plus de droits que ses autres sujets. 2° La constitution ou la forme de gouvernement qu'il plaira a V. M. dedonner a la Pologne doit etre le fruit de mures deliberations; rien pour cet objet ne doit etre fait avec precipitation, ni pecher pas un defaut de clarte. On doit gtre d'autant plus scrupiileux a cet egard que les differentes constitutions de la Pologne ayant ete eminemment vicieuses, il faudra eviter tout ce qui pourrait avoir la moindre ressemblance avec les funestes articles des Pacta convenia, etablissant comme loi de I'etat que la couronne serait elective et que jamais le Roi ne pourrait se donner un successeur, indiquant tous les deux ans le retour periodique des dietes generales, donnant a tout noble Polonais le droit de suffrage pour relection et deliant les sujets du serment de fldelite, si le Roi atta-. quait leurs privileges; le fameux droit du liberum veto, ce dernier armant un seul individu, quel qu'il fut, du droit liberticide de paralyser UH gouvernement tout en tier. Des concessions d'ailleurs qui d'apres les apparences ne presenteraient pour le moment aucun inconvenient pourraient quelque fois faire renaitre par la suite ces eternelles (?) de discorde, surtout si elles etaient exposees aux dangereuses influences de I'etranger. 3° Chercher par tous les moyens possibles a creer un tiers-etat en Pologne, afin de I'opposer avec succes a la noblesse de ce pays. De tout temps les grands seigneurs polonais ont ete le fleau de leur patrie, en achetant des suffrages pour contrecarrer le gouvernement et en vendani les tiers (?) a I'etranger. Cet objet doit etre pris d'autant plus en consideration que les differentes puissances du continent, jalouses de la force que donnerait a la Russie une union bien etablie avec la Pologne, avant. d'oser les attaquer de front, n'epargneront ni intrigues ni sacrifices pecuniaires pour acheter des partisans en Pologne, afin d'y maintenir un etat d'anarchie, de trouble et de rebellion. Cette marche a toujours ete la mime de la part des cabinets de I'Europe vis-a-vis de la Pologne, et on pent s'en convaincre en jetant les yeux sur les instructions donnees vers le milieu du 18-me siecle aux ministres de France, d'Angleterre et d'Autriche residant a Varsovie. Malheureusement le partage qu'avait subi la Pologne et I'influence que la France a exercee en dernier lieu tant sur ce pays que sur les troupes polonaises, ont etabli des relations personnelles qui peuvent donner de grandes facilites a cet effet. 4° Pour parer a ces inconvenients et bien eclairer la marche des malintentionnes et des intrigants, il faudra dans les commencements surtout ne mettre a la t^te des differentes branches d'administration et
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